Fleurs vertes sauvages: Euphorbe des jardiniers (Euphorbia peplus)

Famille des euphorbes des jardiniers:

    L'euphorbe des jardiniers, comme l'euphorbe des bois, fait partie de la famille des euphorbacées. Elle est cependant bien plus frêle, petite et herbacée que sa cousine.

Description de l'euphorbe des jardiniers:

    L'euphorbe des jardiniers est une plante sauvage qui s'installe dans les lieux désherbés, d'où son nom. C'est une euphorbe annuelle contrairement à l'euphorbe des bois qui est vivace. Sa racine est pivotante. Sa tige est dressée et ramifiée dès la base. Les feuilles entières obovales sont pétiolées et alternes. L'inflorescence est une ombelle à 3 rayons plus ou moins bifurqués. Ses petits fleurs, appelées cyathes, sont vertes. Cette euphorbe annuelle peut fleurir quasiment toute l'année. Les fruits forment de petites capsules contenant de petites graines grises hexagonales.

Composition et propriétés de l'euphorbe des jardiniers:

    L'euphorbe des jardiniers, fréquente dans le monde, a été largement étudiée. Comme pour la plupart des euphorbes, sa tige contient un latex toxique, utilisé comme système de défense par la plante. Ce latex lui sert de protection contre les insectes herbivores et a des propriétés antifongiques contre les souches Rhizoctonia solani, Colletotrichum litchi et Fusarium oxysporum qui touchent les cultures [1].  Une molécule extraite de ce latex, le mébutate d'ingenol, utilisée en crême, s'est montrée efficace pour réduire des infections précancéreuses et cancéreuses de la peau [2]. Des glucosides, efficaces contre des maladies parasitaires de la peau, comme la leishmaniose, ont également étaient isolés chez Euphorbia peplus [3]. Des terpénoïdes présents dans la résine sont utilisés en médecine traditionnelle pour traiter des maladies autoimmunes comme la psoriasis et l'asthme [4]. 

Autres fleurs vertes sauvages:

 

Fleurs sauvages vertes à floraison printanière:
arum maculatum	euphorbe des bois		scrofulaire noueuse

[1] Juan et al., Phytochemistry, 2017, 136, 56-64

[2] Ramsey et al., British Journal of Dermatology, 2011, 164(3), 633-636

[3] Elham et al., Saudi Pharmaceutical Journal, 2017, 25(2), 236-240

[4] Luo-Sheng et al., Organic Letters, 2016, 18(9), 2166-2169